Voir la source de Portail:Wikipedia-fr/Hard-discount

{{à actualiser|date=octobre 2021}}

Un '''hard-discount''' ou un '''maxidiscompte'''<ref>Au Canada : {{GDT|mot=maxidiscompte|fiche=8386048|consulté le=16 octobre 2014|id=OQLF}} ou en France : [https://www.insee.fr/fr/metadonnees/definition/c1699 définition sur le site de l’INSEE].</ref> est un magasin [[libre-service]] à prédominance alimentaire qui se caractérise par des [[prix de vente]] en dessous de la moyenne, une petite [[surface de vente]] et un [[assortiment]] de produits restreint (en moyenne de {{unité|600|m|2}} pour moins de {{nombre|1000|produits}}).

En 2016, plusieurs [[Étude quantitative#Panels distributeurs|sociétés d'études]] ont modifié la dénomination qu'elles utilisent pour qualifier ces [[Grande distribution en France|distributeurs]] en [[France]]. La société [[Nielsen (entreprise)|Nielsen]] les qualifie désormais de « supermarchés à dominante marque propre » (ou SDMP) ; les sociétés [[Kantar TNS]] et IRI parlent elles d' « enseignes à dominante marque propre » (ou EDMP).

== Histoire ==
=== Fin des années 1940 : les origines ===
Apparu en [[1948]] en [[Allemagne]] grâce aux frères [[Theo Albrecht]] et [[Karl Albrecht]], fondateurs d'[[Aldi]], le hard-discount connaît un essor depuis la fin des [[années 1960]] en Allemagne avec des enseignes comme [[Lidl]], [[Norma (supermarché)|Norma]] et Aldi, puis à la fin des [[années 1980]] dans d'autres pays européens<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Theo Albrecht, le père du hard discount, est mort |url=https://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/theo-albrecht-le-pere-du-hard-discount-est-mort_1367597.html |site=LExpansion.com |date=2010-07-28 |consulté le=2020-09-17}}</ref>.

=== Années 1990 : l'essor ===
{{Section vide ou incomplète}}

=== Depuis 2010 : un modèle en perte de vitesse ===
{{...}}
En 2010, [[Auchan]] ouvre le plus grand [[hypermarché]] hard-discount de France et transforme son magasin de [[Mulhouse]], alors le moins performant du groupe, en Priba<ref>{{Article|auteur1=Elsa Meyer|titre=Auchan se lance dans le hard discount avec Priba|périodique=journal|date=07/01/2010|lire en ligne=https://www.20minutes.fr/economie/558275-20100107-economie-auchan-se-lance-dans-le-hard-discount-avec-priba}}</ref>. Il propose un large assortiment de produits premier prix et à [[marque de distributeur]] (entre {{nombre|28000}} et {{nombre|30000|références}})<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Auchan Mulhouse va se transformer en Priba|url=https://www.lsa-conso.fr/auchan-mulhouse-va-se-transformer-en-priba,110690|site=lsa-conso.fr|date=8 janvier 2010|consulté le=18 septembre 2017}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Auchan inaugure le premier hypermarché hard discount|url=http://www.lefigaro.fr/societes/2010/01/07/04015-20100107ARTFIG00334-auchan-inaugure-le-premier-hypermarche-hard-discount-.php|site=lefigaro.fr|date=7 janvier 2010|consulté le=18 septembre 2017}}</ref>. Déçu des résultats, Auchan décide en 2015 de mettre un terme à l'expérience et met en location-gérance le magasin<ref>{{Lien web|langue=fr|titre=Auchan met un terme à l'aventure Prixbas à Mulhouse|url=https://www.lsa-conso.fr/auchan-met-un-terme-a-l-aventure-prixbas-a-mulhouse,202174|site=lsa-conso.fr|date=20 février 2015|consulté le=18 septembre 2017}}</ref>.

Au cours des années 2010, les enseignes de hard-discount voient leur développement ralentir. Les enseignes traditionnelles appréhendent mieux le modèle économique du hard-discount et diversifient leur offre pour répondre aux attentes des consommateurs. Ces dernières ouvrent par exemple des rayons hard-discount qui reprennent les mêmes codes que les hard-discounters : des prix bas grâce à un assortiment de produits limité et une mise en rayon des produits simplifiée. Elles créent également des rayons vrac en libre-service où les clients peuvent choisir la quantité des produits qu'ils souhaitent acheter{{Référence nécessaire|date=18 septembre 2017}}.

== Modèle économique ==
Le principe du hard-discount repose sur un [[assortiment]] limité, de [[Marque de distributeur|marque propre]] ou non, une maîtrise des coûts de fonctionnement et une simplification des [[Processus industriel|processus]]. Ceci implique une mise en scène - présentation, animation - limitée et une plus grande [[polyvalence professionnelle]] des [[travailleur]]s par rapport aux [[supermarché]]s de même taille.

La maîtrise des coûts vise à [[Fidélisation|fidéliser]] les clients par le [[prix de vente]] en appliquant des [[taux de marque]] bas, par rapport aux [[commerce de proximité|commerces de proximité]] et aux magasins de même taille. Le ''[[business model]]'' ainsi construit permet à de petites structures avec une [[zone de chalandise]] restreinte de [[Prospérité|prospérer]], contrairement à celui des [[hypermarché]]s, basé sur des [[Économie d'échelle|économies d'échelle]] qui a besoin d'une plus grande zone de chalandise.

== Le marché français du hard-discount ==
=== Le marché ===
{{section à actualiser|date=août 2017}}
Les enseignes de hard-discount ont connu des années de [[croissance économique|croissance]] soutenue en France, au moins depuis la crise économique de [[1993 en France|1993]] jusqu'en 2004, année au cours de laquelle elles ont atteint une [[part de marché]] de 13 % des grandes et moyennes surfaces<ref name=tns2008>TNS WorldPanel, in ''La Tribune'', jeudi 28 février 2008, p. 8.</ref>. Depuis 2004, leur part de marché plafonne, malgré l'ouverture de nouveaux magasins (par exemple 250 en 2006) et la progression des dépenses publicitaires<ref name=tns2008/>.

La croissance du hard-discount a été freinée par la réaction de la [[grande distribution]] classique ([[Carrefour (enseigne)|Carrefour]], [[E.Leclerc]], [[Auchan]]) qui a segmenté ses gammes et vend depuis des gammes de produits [[Premier prix|premiers prix]]<ref name=tns2008/>.

La [[part de marché]] du hard-discount en France reste donc bien en dessous de celle constatée en [[Allemagne]] (42 % des ventes de produits alimentaires), patrie d'origine du concept<ref name=tns2008/>.

=== Les enseignes ===
En France, en 2007 le hard-discount représente 13,1 % des parts de marché des grandes et moyennes surfaces<ref name=tns2008/>.

Le marché français se répartit principalement entre 5 enseignes de hard-discount en 2007<ref name=tns2008/> :
* [[Lidl]] {{Allemagne}}
* [[Leader Price]] ([[Groupe Casino]]) {{France}}
* [[Aldi]] {{Allemagne}}
* [[Netto]] (1 %) ([[Les Mousquetaires]]) {{France}}
* [[Norma (supermarché)|Norma]] {{Allemagne}}
* [[Action (enseigne)|Action]] {{Pays-Bas}}
* [[Costco]] {{USA}}
* [[:da:Normal (butikskæde)|Normal (enseigne)]]{{da}} {{Danemark}}
* [[Mere (enseigne)]] {{Russie}}

Depuis le {{date-|26 octobre 2012}}, [[Lidl]] a annoncé se retirer du hard-discount<ref>[http://cfdtlidl.unblog.fr/2012/10/30/cest-la-fin-du-hard-discount-lidl-2-la-cfdt-vous-informe/ C’est la fin du Hard Discount] 30/10/2012</ref>.

Début {{date-|mai 2014}}, le groupe espagnol qui détient l'enseigne [[DIA (enseigne)|Dia]], informe qu'il met en vente ses magasins français, à la suite d'une baisse du chiffre d'affaires. Deux grands groupes se proposeraient à la reprise des commerces.

== Spéculations diverses sur l'alimentation hard-discount ==
{{Section vide ou incomplète|à faire=: plus d'exemples d'études de cas}}
En [[France]] en {{date-|mars 2010}}, un avis du [[Conseil national de l'alimentation]] (CNA)<ref>[http://www.cna-alimentation.fr/index.php?option=com_docman&task=search_result&Itemid=28&date=1 Avis {{n°|67}} : 31 mars 2010 : Qualité nutritionnelle, consommation et distribution des produits alimentaires "hard discount" et "premiers prix" : état des lieux et perspectives]</ref> conclut que les produits alimentaires premiers prix ne sont pas « moins bons sur le plan nutritionnel que ceux vendus par les marques »<ref>[https://www.lemonde.fr/societe/article/2010/03/31/les-produits-maxi-discompte-ne-sont-pas-moins-sains-que-les-produits-de-marque_1327020_3224.html Les produits"hard discount" ne sont pas moins sains que les produits de marque] [[Le Monde]].fr le 31.03.2010.</ref>.

== Critiques ==
Voir l'article « [[Low cost]] », concernant le modèle économique « bas coût » et ses conséquences.

== Notes et références ==
{{Références}}

== Annexes ==
=== Bibliographie ===
* Yves Soulabail, ''Carrefour Un combat pour la liberté'', Le Loup Hurlant Éditions, 2010
* Chetochin Georges, ''Management de la Distribution'', Éditions Dunod, 2001 (réédité en 2016)
* Fatiha Ibrahimi, Xavier Le Mené, ''Les supermarchés et le hard-discount en Europe'' (Perspectives stratégiques et financières), 1998.
* {{Ouvrage|langue=fr|auteur1=[[Philippe Lentschener]]|titre=L'odyssée du prix|sous-titre=Vie chère, low-cost, gratuité, une phénoménologie du prix|passage=|lieu=Paris|éditeur=Nouveaux débats publics|date=2007|pages totales=179|isbn=2-9169-6201-8|lire en ligne=}}
* [[Pascal Perri]], ''Toujours moins cher : Low Cost, Discount & Cie'', [[Éditions de l'Atelier]], 2006. {{ISBN|978-2-7082-3840-4}}
* Marc Vandercammen et Nelly Jospin-Pernet, ''La Distribution'', De Boeck, 2010 {{ISBN|978-2-8041-2789-3}}
* [[Stéphane Reynaud]] et Bruno Fay, ''No low cost'', [[Decitre]], 2008, {{ISBN|978-2-354-17054-7}}.

=== Filmographie ===
* ''Nos vies discount'', [[documentaire]] de {{heure||52}} réalisé par [[Frédéric Brunnquell]], AMIP-multimedia, 2012 (diffusé sur [[France 2]] le {{date-|29 janvier 2013}}). Ce film s'intéresse aux conséquences [[Socioéconomie|socioéconomiques]] de plusieurs entreprises discount, dont [[Lidl]] et [[ALDI]].

=== Articles connexes ===
* [[Low cost]] (entreprise à bas coûts)
* [[Mere (enseigne)|Mere]]
* [[Magasin de proximité]]
* [[Archi-bas]]

=== Liens externes ===
* {{Autorité}}
* {{Dictionnaires}}
* {{Bases}}

{{Portail|commerce}}

[[Catégorie:Magasin à bas coûts|*]]